Teigneuse blonde aux yeux jaunes pâlichonne de 1m59 au visage presque toujours orné d'un sourire sardonique ou d'un rictus à mi-chemin entre un animal montrant les crocs et une troll face, Isabel possède des traits fins et un regard que certains qualifieront de pervers et d'autres de malsain. Habillée d'une armure noire en patchwork mélangeant vêtements civils et pièces d'armure d'Hoshido et Nohr (laissant supposer que le tout à été acquis de façon plus ou moins douteuse) liées et renforcées par des chaînes, ainsi qu'un demi-masque d'acier et une grande cape de la même couleur doublée d'un épais col de fourrure, tout son physique crie "personnage peu recommandable" à juste titre.

Comme tout vrai soldat de fortune (à savoir pas comme ces fantoches qui se laissent amadouer par des discours sur des grandes causes), Isabel ne parle que deux langues : l'argent et la puissance. Tout est bon pour Isabel pour se remplir le porte monnaie et exhiber ses talents martiaux , y compris certaines pratiques douteuses comme faire les poches des cadavres, viser le service trois pièces en combat, etc.
Cassante et sans foi (mais pas sans loi), la blondinette aime dire tout haut ce qu'elle pense en bien ou en mal, et elle ne pense pas beaucoup de bien de tout excepté elle-même. Surtout elle-même. Cela dit, il y à un minimum de professionnalisme à avoir, histoire de se différencier du brigand de bas étage. Le professionnalisme défini par Isabel, cela dit, se cantonne à 4 règles :
- On ne trahit pas son employeur et ses subalternes tant qu'il ne nous licencie pas officiellement. Même si quelqu'un paye 25 fois plus.
- On ne fait rien aux enfants. Jamais.
- On ne fait rien aux civils et aux gens désarmés. Sauf si c'est de la légitime défense.
- Une fois en combat, seules les 3 règles ci-dessus s'appliquent. Tout autre ordre, règle ou loi peut être jeté aux oubliettes si notre vie est en jeu.

Bref, Isabel est une sacrée ordure parfum psychopathe à peine retenue par un code de conduite réduit au minimum syndical, obsédée par le fric et sa petite personne, avec malgré tout un bon fond. Un fond qui nécessite de creuser fichtrement longtemps pour l'atteindre.

L'avantage énorme d'avoir un passé à choix multiple, c'est qu'on peut raconter la version qu'on veut, personne ne peut rien confirmer ou infirmer excepté vous.

Isabel collectionne les histoires dramatiques comme d'autres les timbres. Un coup elle à grandi sans parents dans un orphelinat où la tenante pensait qu'avoir des enfants à charge signifiait qu'on pouvait les faire travailler 20 heures par jour jusqu'à ce qu'ils se rebellent, un coup elle à été volée à sa famille par des bandits qui l'ont gardée comme mascotte jusqu'à ce que les hommes du roi ne leur donnent la chasse, un coup elle est en fait la vraie héritière du trône d'Hoshido mais sa fratrie l'a fait disparaître pour lui voler sa place, un coup elle à été élevée par des animaux sauvages, un coup un de ses parents était un dragon (mais elle sait plus lequel des deux)... Il existe autant de variantes de cette histoire que de cheveux sur votre tête (sauf si vous êtes Harry Roselmack) et elle vous en sortira des fois deux d'affilée différentes.

Le lecteur attentionné comprendra qu'Isabel ne semble pas encline à dire la vérité sur ses origines, et il aura raison. La demoiselle garde son passé pour elle et ne compte pas le partager de sitôt avec le commun des mortels. Y compris contre une bourse débordante de pièces. Et de toutes façons, ça ne regarde qu'elle et c'est inutile pour remplir son rôle. Après tout, un combattant qui se vend au plus offrant, c'est une machine à changer les écus en cadavres. Et Isabel aspire à être une machine avec un excellent rapport qualité-prix...